23 juillet - 159 km

Levés tôt 6h30 pour prendre le ferry et faire la croisière sur le Lysefjord.

Avant de partir, nous faisons les services vite, vite, vite. Jacqueline et Michel nous rejoignent car ils laissent leur camping car au camping où nous les ramèneront.

La route est étroite , nous nous trompons de route et devons faire demi tour.

Nous arrivons juste à temps pour embarquer, la croisière va durer 2h 45 mn et idem pour le retour.

Des explications nous sont données en norvégien, en anglais, et allemand, le bateau s’approche au plus près des "curiosités" failles, cascades...

A peine 10 mn que nous sommes partis et déjà le fameux Pulpit Rock ou Preikestolen est en vue, une montagne enforme d’immense chaire qui surplombe le Lysefjord et culmine à 604 m Soit 2 Fois La Tour Eiffel. "Attraction" qui attire chaque année quelques 200 000 touristes, dont le but est d’aller sur cette plate forme pour prendre des photos, sauter, s’asseoir au bord les jambes dans le vide.

Vu du bas c’est déjà impressionnant, l’on voit des silhouettes qui s’agitent au sommet.

Plus loin nouvel arrêt, des phoques se prélassent sur un rocher.

Ensuite Fløri, et son escalier avec ses 4444 marches en bois qui montent à l’assaut de la montagne, plus loin des fous volants pratiquant le Basejump se lancent dans le vide du haut du Kjerag.

Cette croisière est vraiment magnifique, et même si une fois de plus la météo était incertaine au début, elle s’est améliorée au final.

Arrivés aux environs de midi à Lysefjord, le ferry repart quelques temps plus tard, le temps pour nous de manger un hot dog et Michel nous fait découvrir son péché mignon norvégien dont il est devenu " accroc" les waffles sorte de gaufres mais plus fines et en forme de coeurs, que l’on mange avec de la confiture, et c’est vrai c’est délicieux !

Le bateau repart avec de nouveaux passagers et nous, avec les mêmes arrêts, mais il n’y à plus de sauts de Basejump, les phoques sont toujours là, et il y a beaucoup plus de monde en haut du Preikestolen.

Nous débarquons, ramenons Jacqueline et Michel au camping à Stavanger, où nous nous faisons nos adieux.

Direction Lauvik pour prendre le ferry pour Oanes qui nous permet d’aller à notre tour faire la randonnée de 2h fin d’atteindre le Preikestolen, car nous aussi nous voulons y aller et l’affronter !

Nous arrivons sur le parking (obligatoire, pas moyen d’y couper), vers 17h30, ce qui fait que normalement, nous ne serons pas au sommet avant 19h30 - 20h, il y a plus de 2h45 de montée.

Et dès le début, c’est du sérieux, le chemin monte très très raide, je me demande si je vais être capable d’aller jusqu’au bout, je propose donc à Christian de prendre l’appareil photo et de me donner les clés du camping car, comme cela chacun peut aller à son rythme, je vois bien qu’il est septique et pense que j’ai déjà décidé d’abandonner...

C’est très très dur, nous croisons ceux qui redescendent, et il n’est pas évident de se croiser car le chemin est étroit et souvent formé avec de gros blocs posés les uns sur les autres en forme d’escalier, ça monte parfois ça descend, toujours et encore. Le parcours est sécurisé au minimum. Des panneaux jalonnent le parcours indiquant les la distance restante, et me décourage à chaque fois devant le peu de progression que j'effectue, je m'accroche malgré tout et je continue m’attendant à voir Christian arriver vers moi en sens inverse, à cette heure tardive on ne croise plus grand monde.

Je souffle, je n’en peux plus mais j’arrive enfin en haut et effectivement Christian s’apprêtait à redescendre, je le croise à 20 m du but, Il est blanc, livide en proie à un vertige terrible, il refuse de me voir approcher la plate forme qu’il n’a pas pu atteindre, donc je m’abstiens étant moi même sujette au vertige sur un tabouret, je ne veux pas prendre le risque d’une crise au milieu.

Nous goûtons histoire de reprendre des forces et repartons tous les deux frustrés pour la descente qui est pratiquement aussi difficile que la montée. Nous croisons des jeunes qui montent avec des sacs de couchage ...

Il faut dire que la haut il n’y à rien, aucune sécurité, ni barrières, ni gardes fous " c’est à chacun de prendre ses responsabilités en montant". Certaines voix s’élèvent demandant la fermeture du site, hors il n’y a eu qu’un seul accident en 2013, ce qui est vraiment étonnant.

J’arrive au camping car sur les genoux, je suis allée au delà de mes forces.

Pas certaine que je recommencerai cette expérience.

Le parking étant interdit au camping, nous faisons quelques kilomètres pour remonter vers Røsdal dans le but de nous rendre à la Stavkirke de Eidsborg.

Lysefjord - le Preikestolen

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